Réincarnation, ou salut par le Christ ?

Réincarnation et karma : différents concepts spirituels

La doctrine de la réincarnation n’est pas un concept unique, mais englobe une multitude de doctrines qui peuvent se différencier dans leur présentation et leur interprétation. Dans le bouddhisme, par exemple, la réincarnation est considérée comme un moyen d’atteindre le nirvana, un état de libération et de tranquillité totales. En revanche, d’autres courants ésotériques considèrent la réincarnation comme un processus continu de développement spirituel. Ici, la réincarnation n’est pas comprise comme une voie vers la dissolution dans le nirvana, mais comme une opportunité, donnée dans chaque vie, d’apprendre de nouvelles choses et de croître spirituellement.

Selon l’idée de réincarnation, l’homme devient en quelque sorte son propre « sauveur » en ce qu’il se purifie lui-même à travers différentes nouvelles naissances jusqu’à atteindre l’état de « perfection ».

La plupart des enseignements traditionnels sur la réincarnation sont étroitement liés au concept de karma. Selon ce principe, l’homme naît avec un karma – les conséquences de ses pensées et de ses actes des vies antérieures. L’objectif de l’homme est de se débarrasser du mauvais karma pour obtenir, à la fin, le salut.

Le message chrétien, en revanche, ne connaît aucun karma. L’homme ne peut pas se sauver lui-même. Mais il peut se laisser offrir le salut par Jésus-Christ.

Dans le christianisme, il existe une nouvelle naissance (ou pas)

Le message central du christianisme, c’est que l’homme est sauvé uniquement par l’amour et le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix. Le salut est donc une grâce imméritée que Dieu donne à l’homme, que l’on ne peut ni acquérir par ses propres efforts, ni mériter en accumulant du « bon karma ».

Le concept de karma contredit totalement la foi catholique dans la grâce et le pardon du péché dans lequel nous tombons ; par eux, Dieu souhaite offrir à l’homme dès ici-bas un nouveau départ et, en ce sens, une « renaissance » ou une « nouvelle naissance » (cf. Jn 3,3).

Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne ceci : « La mort est la fin du pèlerinage terrestre de l’homme, du temps de grâce et de miséricorde que Dieu lui offre pour réaliser sa vie terrestre selon le dessein divin et pour décider son destin ultime. Quand a pris fin “l’unique cours de notre vie terrestre” (LG 48), nous ne reviendrons plus à d’autres vies terrestres. “Les hommes ne meurent qu’une fois” (He 9, 27). Il n’y a pas de “réincarnation” après la mort. » (Catéchisme de Catéchisme de l’Église catholique, 1013)

Dieu s’est fait homme pour que l’homme puisse être divinisé

En tant qu’image de Dieu, chaque être humain assume un rôle spécifique dans la création. Et ce rôle est unique, irremplaçable et intransmissible. Même après la mort, l’homme ne peut pas s’en défaire ou l’échanger. Il n’y a pas de retour dans une nouvelle forme physique ou dans une nouvelle vie terrestre. Chaque être humain n’a qu'une seule vie pour se préparer à l’éternité. Et cette unicité invite l’homme à apprécier la vie à sa juste valeur – sa propre vie et celle des autres.

La valeur incomparable de la vie humaine est particulièrement visible par le fait que Dieu s’est fait homme. Jésus-Christ est le Dieu incarné, qui a traversé toutes les phases de l’existence humaine, de la conception à la mort. L’incarnation de Dieu montre à quel point la vocation de chaque être humain est sublime. Sa destinée est de devenir saint, voire divinisé. « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté », écrit l’évangéliste Jean, qui poursuit : « Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3, 2)

Le ciel commence ici sur terre

Au ciel, nous trouverons la plénitude parfaite à laquelle nous avons toujours aspiré, consciemment ou inconsciemment. Nous connaîtrons Dieu – l’amour – tel qu’il est vraiment. Et ce sera notre bonheur. Et il ne s’arrêtera jamais ! Car « nous avons notre citoyenneté dans les cieux », dit l’apôtre Paul, « d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux » (Lettre aux Philippiens 3, 20).

Tu n'as pas besoin de voyager dans des pays lointains pour trouver Dieu. En tant que chrétien, tu es bien plutôt invité à découvrir ta foi d’une manière renouvelée, à l’approfondir et à lui permettre d’avoir de l’effet dans ta vie quotidienne. « Je suis le chemin, la vérité et la vie », dit le Christ (Cf. Jn 14,6). Il veut aussi être ton chemin, ta vérité, ta vie !

Par les sacrements, il est avec toi pour te fortifier et t’accompagner sur ton chemin de foi. Il est même si proche de toi qu’il devient une seule chair avec toi lorsque tu le reçois dans sainte eucharistie. IL est la source de ta force ! Tu n’as pas besoin de la chercher à l’extérieur. Lève les yeux vers la croix sur laquelle ton Rédempteur est mort pour toi. Accepte sa grâce. Le ciel commence alors pour toi déjà ici sur terre !

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